Petite introduction au mind mapping


Suite à une formation sur la technique du mind mapping, voici une courte introduction sur ce principe d’organisation d’idées, ainsi que mon humble point de vue sur le sujet.

Le principe du Mind-mapping

Le Mind mapping ou carte heuristique est une représentation arborescente de données permettant une organisation visuelle de ses idées. Son intérêt est de pouvoir retrouver toutes ses données sur une feuille (en format paysage) en un coup d’œil.

Le mind mapping part du principe que nous sommes habitués à n’utiliser que l’hémisphère gauche de notre cerveau (qui privilégie les mots, le texte, les chiffres, la logique, l’analyse) en délaissant le droit (l’émotivité, les images, l’intuition, la synthèse…). Cette méthode d’organisation d’idées permettrait de rééquilibrer l’utilisation des deux hémisphères.

Son utilisation

En partant d’un sujet placé au centre de la feuille, on organise ses idées en les déclinant par arborescence autour de ce thème, en les hiérarchisant. En effet, une carte se lit par convention en commençant en haut à gauche (ou 1h sur un cadrant) et en tournant autour du thème central dans le sens des aiguilles d’une montre.
Sur une même branche (dont la longueur est adapté à celle du mot), on inscrit une idée principale, puis sur d’autres branches en continu, on inscrit les idées secondaires auxquelles on peut mêler des dessins :

La carte heuristique peut se faire sur une feuille de papier avec des crayons de couleur pour permettre une meilleur visibilité de la carte. La version feuille de papier convient pour une prise de note (entretiens, réunions, brainstormings…).

Mais le mind mapping est aussi disponible en logiciels libres ou pas :
FreeMind, Xmind, Freeplane pour PC, Mindnode pour Mac.
La formation a porté sur l’utilisation du logiciel Freeplane.
Ce logiciel permet d’insérer dans son arborescence des fichiers, des liens internet, des adresses e-mail, des alertes (pour des rendez-vous, des « dead lines »), des images, des icônes…
C’est un logiciel très simple d’utilisation, plutôt intuitif.

Je pense que c’est un outil, ou plutôt une habitude de travail, pas forcément très facile à acquérir. Mais une fois acquise, il s’agit d’un atout pour l’organisation de ses idées, pour retrouver une information facilement, pour faire ressortir les points importants. Son intérêt principal, c’est la possibilité d’illustrer ses idées plus que de les lister, et du coup, pour beaucoup, de les retenir plus facilement.

Pour les artistes, la carte peut vite devenir une œuvre d’art :




Les barbares, Yann Moix et la fin des bibliothèques

Les infos suivantes ne sont pas de première fraîcheur mais le débat en question est éternel (j’exagère à peine). De plus, le tout premier billet du blog y faisant référence, j’en remets une couche. Il y a quelques mois, je partageai ma consternation après la lecture d’une certaine chronique sur un sujet qui nous concerne un petit peu : la Bibliothèque, avec un grand B, rien de moins. Ça donnait à peu prêt ça, une belle image en plus :

Un article du monde reprit sur le site de l’astrolabe. C’est là que ça commence. On n’apprend pas grand chose si ce n’est que la médiathèque de Melun est très en avance sur les nouvelles technologies.
Un second article sur Livres hebdo qui rebondit sur le premier. Plus intéressant car plus mesuré, rédigé par un sociologue (même si je n’ai rien contre les journalistes).
Mais voilà, c’est cet article qui m’intéresse ! Rédigé par le très médiatique Yann Moix (ironie, ironie, quand tu nous tiens), c’est une charge réactionnaire contre l’évolution des bibliothèques. Au delà du verbiage et du ton très offensif, pour ne pas dire insultant, c’est, je crois, le concentré de critiques qu’on peut entendre ça et là des « gardiens du temple ». Ceux qui voudraient bien fermer la porte au nez des barbares qu’on a, depuis trop longtemps déjà, laissé entrer dans notre sainte église de la culture.
Pour une fois qu’on parle des bibliothèques dans un quotidien, il fallait que ce vieux raseur de Moix vienne tout gâcher!
On se rassure, les barbares n’ont pas tout brûlé, il reste encore 2, 3 ordinateurs à la médiathèque. Petit extrait de la réponse d’une collègue :
« il doit utiliser le terme « œuvre » une bonne quinzaine de fois dans l’article, mais combien de fois le terme « culture » ? C’est rédhibitoire, quand on écrit un article (aussi long) sur le monde des bibliothèque en voulant faire semblant de s’y connaitre. »
On est d’accord, me voilà rassuré !

La bande dessinée et ses lecteurs

« Plus de trois français sur quatre déclarent avoir déjà lu des bandes dessinées… »
La lecture de bandes dessinées, enquête du DEPS

Considérer longtemps comme un genre mineur, la bande dessinée a aujourd’hui pris sont essor… et je trouve qu’il est amusant de constater que le profil du lecteur de BD est complètement différent du profil de lecteur de roman..

Le lecteur de BD  = homme, plutôt jeune, lecteur aussi de livres et amateur de sorties culturelles ; le lecteur de bandes dessinées est un « relecteur ».

Le portail documentaire : du projet à la réalisation

Compte-rendu formation Médiat du 14-15-16 mars.
Intitulé : Le portail documentaire : du projet à la réalisation
Responsable pédagogique de la formation : Jérôme Pouchol

Intervenants : Ludovic Mechin (DoXulting), Jérôme Pouchol (MIOP : Médiathèque Intercommunale de l’Ouest Provence), Xavier Galaup (Bibliothèque Intercommunale Haut Rhin), Nicolas Andry (Bibliothèque réseau Anthony) et Franck Queyraud (Mediatem : Bibliothèque Saint-Raphaël et pays de Fayence)

Durant ces 3 jours de formation, l’essentiel a été de montrer qu’un projet de portail documentaire est une des composantes d’un projet plus global sur le numérique en bibliothèque. Il peut en être toutefois la pierre angulaire.

Tout d’abord, pour mettre en place un portail documentaire, il convient d’avoir une politique documentaire claire et précise et de bien comprendre qu’un portail est une médiathèque sur le net et donc répond également à des critères de gestion de contenu. Pour plus de précisions sur la Politique documentaire, consultez le blog Bambou de Jérôme Pouchol qui consacre un onglet spécial à la fameuse Poldoc. Il revient notamment sur les quatre « jambes » de la politique documentaire. Par ailleurs, afin d’établir un état des lieux de l’existant et avoir une vision systémique en décortiquant les processus, il est important d’identifier les barrières et les éléments leviers du projet.

Après cette étape fondamentale, vient celle de la construction des futurs services numériques. Durant cette construction, un balayage de tous les champs des possibles est essentiel. Dans cette démarche, la question cruciale du choix de l’outil apparaîtra. Sur cette question, Ludovic Mechin dresse un portrait de l’état du marché, accessible ici. Pour résumer il y a 3 possibilités, les logiciels libres d’un côté, les logiciels des éditeurs de l’autre et enfin une alliance possible entre les deux. Le choix de l’une ou l’autre solution n’est pas anodin, puisqu’il déterminera la dépendance ou pas à un éditeur et fixera le coût final. Attention : qui dit libre ne veut pas dire forcement gratuit ! Par ailleurs, selon Ludovic Mechin, il ne faut pas hésiter à solliciter les éditeurs pour des démonstrations et à regarder l’existant dans les autres médiathèques. Seulement à la fin de cette étape sera construit le cahier des charges voué à la publication.

Par ailleurs, réfléchir à la mise en place d’un portail amène également à réfléchir sur le SIGB, trame de fond du portail puisque l’un est imbriqué dans l’autre.

Il est également important dans cette phase de fédérer aussi bien la tutelle que le personnel, car construire une médiathèque sur internet ne peut se faire qu’avec l’adhésion de la tutelle d’une part et du personnel d’autre part qui participera à toutes les étapes du projet. (L’exemple de médiatem est très parlant à ce sujet puisqu’il s’agit d’un réseau construit sous l’égide d’un syndicat mixte). Plus l’adhésion du personnel est fort, plus le projet à de chance d’être un succès. De même, plus la tutelle comprend les enjeux de la médiathèque numérique, suit les différentes phases du projet et soutient la médiathèque, plus le projet sera un succès. Il est évident également de prévoir selon l’ampleur du travail une redéfinition des tâches de chacun ou le recrutement d’une personne en plus. Un autre acteur à ne pas oublier est la DSI qui peut être un frein comme un moteur. Ainsi il est important d’avoir le soutien des informaticiens.

En parallèle de la construction du cahier des charges, il faut également programmer des formations adaptées au niveau du personnel et établir un workflow des publications. Un workflow est une chaîne de publication. Pour la définition précise, consulter cette page.

Suite à cette phase de préparation, se met en place une phase de développement du projet dans laquelle le travail sera permanent avec les équipes et les différents acteurs (prestataires,…).

Enfin une dernière chose à prendre en compte est la vie du portail. Car un portail qui ne vie pas est un portail abandonné par les utilisateurs.

Pour aller plus loin: – la place du blog dans une médiathèque, présentation de Nicolas Andry (réseaux des bibliothèques d’Antony)

– le livre en ligne « Développer la médiation documentaire numérique » sous la direction de Xavier Galaup

A vos manettes … une journée autour du jeu vidéo

Le 19 janvier dernier, une journée entière était consacrée aux jeux vidéo en bibliothèques. Cela se passait à l’Astrolabe de Melun (vous savez cette bibliothèque qui fait parler le Monde, et aussi Yann Moix). Un beau compte-rendu de la journée est disponible sur le site de l’Astrolabe : c’est très complet et vraiment très intéressant. Et surtout cela nous donne de nouveaux arguments pour le développement de nos services. A quand la possibilité de jouer sur la plateforme Steam à la médiathèque ?

Et puis je vous rappelle l’excellent blog sur le sujet : Jeux vidéo et Bibliothèques